INTERVIEW-Ivan Peev
Hello Ivan, est-ce que tu peux te présenter ?
Je m’appelle Ivan Peev, graphiste / illustrateur basé à Paris. Je travaille pour la mode, la presse, l’identité de restaurants ou alors avec des artistes musicaux (Ofenbach ou Damso pour Spotify récemment). Je prends également du temps pour développer mon propre travail.
Comment en es-tu venu à faire ce métier et comment décrirais-tu ton style ?
J’ai toujours voulu faire ça, j’en suis venu à me professionnaliser au fur et à mesure en travaillant avec des potes sur des projets.
Concernant mon style, je dirais qu’il se situe entre le réalisme et la naïveté.
Je travaille beaucoup à la main, j’aime avoir un rendu plus brut, avec de la matière. J’aime également mélanger les techniques et le faire de façon instinctive selon le projet, crayon, gouache, aquarelle ou acrylique par exemple.
D’où vient de ce style d’après toi ?
Tout simplement de toutes mes influences.
Je suis tombé dans le dessin à 13/14 ans par le skate. A la fois en découvrant le travail de Jimbo Phillips, Sean Cliver ou Neck Face dont le côté trash et humoristique de leurs illustrations me parlait vraiment mais également en passant mes journées à reproduire et détourner les logos de marques de skate pour les comprendre.
Plus tard j’ai eu un gros coup de cœur pour le travail de So Me, super naïf et drôle, et pour celui de Steven Harrington, aux couleurs très pop. Je lisais beaucoup Clark Magazine, j’ai pris une baffe avec toute cette culture à l’époque.
Je suis également fan de l’art réaliste, du travail d’Hopper pour ses lumières, de Keith Harring pour son trait ou encore de Robert Indiana.
Tu es également un gros collectionneur de tee-shirts !
Ça fait longtemps que j’ai cette passion que ma mère ne comprend pas (rires).
Je dois en avoir 180 chez moi, 100/200 qui traînent un peu partout.
J’en garde un peu inconsciemment depuis que je suis petit et avec le temps je me suis rendu compte que j’adorais les collectionner, parfois de manière un peu obsessionnelle.
Ce sont des objets qui me tiennent à cœur et dont l’histoire me touche.
Quel genre de tee-shirt collectionnes-tu ?
Ca dépend vraiment de ce je trouve et ce que j’aime.
Et j’en achète à des prix très variés, du tee-shirt à un dollar dans une fripe au Canada comme à deux cent euros sur le net.
J’ai une vraie préférence pour ceux qui ont vécu. Parmi mes tee-shirts fétiches, il y a par exemple ce Powell Peralta d’époque. Il a tellement vieilli que le côté craquelé ressemble presque à une peau de crocodile (rires).
Je vois que tu as également beaucoup de tee-shirts de métal.
En plus d’adorer cette musique, j’adore l’esthétique du métal, je trouve les visuels super puissants et iconiques.
J’ai tous les albums de Metallica, du Megadeth, Slayer, Rammstein, Judas Priest ou encore d’Iron Maiden.
J’achète beaucoup de ces tee-shirts en Bulgarie. Mes parents sont bulgares, j’y retourne souvent et il y a une grosse communauté métal. On trouve beaucoup de tee-shirts pas chers de groupes.
Et parmi mes tee-shirts préférés, j’ai un original de la tournée de 1980 de Metallica que mon coloc m’avait acheté par hasard 20$ dans une fripe. En plus de la rareté, je me dis qu’il y a une histoire de dingue derrière, que ce tee-shirt a vécu des trucs.
Pour finir cette interview, pourrais-tu nous partager tes derniers coups de cœurs artistiques ?
Puisqu’on parlait de métal, j’ai adoré l’album de Stray From The Path, du gros nu métal / punk hardcore super bien. Côté musique, j’ai aussi adoré l’album ‘Harlem River’ de Kevin Morby. Et en peinture, je dirais le travail de Matt McCormick !
Merci Ivan !
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